Soyons beau joueur ! Le premier ministre en a surpris plus d'un. Qui se serait attendu à autant de sobriété dans le discours, autant de modestie dans la méthode ? Pas l'auteur de ces lignes. En entrant à Matignon, Dominique Galouzeau de Villepin a sagement laissé le poète à la maison. Si l'Assurancetourix de la chiraquie pouvait durablement réprimer son penchant lyrique, tous les espoirs présidentiels lui seraient permis. Tout aussi surprenante a été la montée estivale de sa cote de popularité. Certes, les Français étaient heureux d'être en vacances, et plus heureux encore que les hommes politiques le soient. Mais qui aurait pensé, il y a trois mois, que près d'un Français sur deux se déclarerait, fin août, satisfait de l'action de Villepin ? Toujours pas l'auteur de ces lignes. Reste maintenant l'épineuse question des 100 jours et de la confiance retrouvée. L'échéance tombe le 8 septembre. Là, évidemment, cela va coincer… Quelle drôle d'idée a eu l'ami Galouzeau en se lançant un tel défi ! Mais, après tout, c'était son choix. Or, d'après le baromètre Ifop sur l'état d'esprit de l'opinion publique, publié ce dimanche par Ouest-France, la déprime est totale. A peine 30% des Français se déclarent optimistes pour l'avenir, deux fois moins qu'en janvier dernier. Et seulement 25% d'entre eux font confiance au gouvernement pour la lutte contre le chômage, son cheval de bataille. Plus que quelques jours à attendre pour découvrir les formules abracadabrantesques inventées par le premier ministre et ses griots pour prétendre que le contrat de confiance Villepin a été respecté...
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