Ne pas céder. Rien. Jamais. Car, face au crime terroriste, le moindre signe de faiblesse prépare le crime suivant. Les nouvelles attaques contre Londres, ce jeudi, sont intervenues quinze jours après les attentats qui avaient fait 56 morts, le 7 juillet, dans la capitale britannique. Cette fois, heureusement, il n’y a pas de victime à déplorer. La réplique terroriste intervient deux jours après un ultimatum attribué à Al-Qaïda. Par ce communiqué, l’organisation djihadiste somme les gouvernements européens qui ont envoyé des troupes en Irak, mais aussi en Afghanistan, de les retirer d’ici un mois. Sous peine de nouveaux carnages dans des villes européennes. Le Danemark et l’Italie sont explicitement visés. Mais des soldats français participent à la guerre contre le terrorisme sur le sol afghan. L’heure n'est donc plus aux lâches petites spéculations sur les risques potentiels de voir son pays endeuillé. L’Union européenne se grandirait en honorant son nom. Les gouvernements d’Europe doivent faire preuve d’une unité sans faille. Egale à leur détermination. En reculant devant les assassins djihadistes et en retirant son armée d’Irak, suite aux sanglants attentats de Madrid de mars 2004, le peuple espagnol et le nouveau gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero avaient implicitement encouragé les terroristes à frapper ailleurs. Une erreur tragique à ne pas répéter. Les 25 pays membres de l’Union devraient avoir le courage politique d’envoyer des troupes sous drapeau européen en Afghanistan et en Irak. Pour montrer que le chantage à la terreur est contre-productif.
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